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NEGOCIATION 2022 SUR LES SALAIRES

Droit de réponse au Communiqué interne
de la direction du 15 mars 2022

 

Ou lisez le ci dessous

SALAIRES 2022, NON A LA DESINFORMATION !

LE 15 MARS, LA DIRECTION VOUS A PROPOSÉ DE COMPENSER 13 ANNÉES DE
GEL SALARIAL, LA HAUSSE DE L’INFLATION ET DU COÛT DE L’ÉNERGIE
PAR UNE AUGMENTATION DE 5 A 6 PTS DE VOTRE COEFFICIENT DE PAIEMENT,
SOIT ≃ 30 € / MOIS DANS LE MEILLEUR DES CAS.

  • Après 13 ans de gel de la valeur du point de paiement, qui détermine votre rémunération fixe et de nombreux éléments variables et primes pour les non cadres,
  • Après le dépôt en 2021, auprès de la direction puis de nos tutelles, d’un cahier revendicatif intersyndical national,
  • Après la mobilisation inédite de la plupart des centres, à la suite des mesures salariales prises par la direction, génératrice d’iniquité entre générations,
  • Après trois journées de mobilisation qui se sont traduites par des taux importants de grévistes rarement connus au CEA,
  • Après l’interpellation de l’Administrateur Général par les parlementaires de l’Assemblée Nationale et du Sénat, qui l’ont auditionné le 17 février en vue du renouvellement de son mandat,
  • Après une pétition signée par près de 7 000 salariés !

 

La direction nous présente des propositions indignes, rejetées unanimement par vos Organisations Syndicales, et publie dans la foulée un communiqué interne à l’ensemble des salariés, dont nous contestons le contenu. Les Organisations Syndicales attendent des vraies négociations !

L’ensemble des salariés du CEA est appelé à manifester
le mardi 22 mars 2022
devant le ministère de l’Economie et des Finances
133 rue de Bercy à Paris 12ème de 11 h à 15 h

Extrait du communiqué interne :

 

« L’Etat a notifié au CEA une autorisation de progression de la RMPP de 2,8 % pour 2022 » : MANIPULATION DES CHIFFRES

  • 1,9 % correspondent au financement des avancements annuels prévus par nos accords collectifs, et encore en mode dégradé : ce n’est donc pas une victoire !

 

  • Seuls 0,9 % ont été obtenus au titre de nos revendications salariales (rattrapage et augmentation générale des salaires) ; cela ne représente qu’une enveloppe de 9 M€ (au lieu des 200 M€ nécessaires pour satisfaire l’ensemble des revendications) qui ne compense pas même l’inflation (4 % pour la seule année 2022) et sera à répartir, selon des modalités à définir, entre 20 500 salariés.

 

« L’évolution de la RMPP sur la période depuis 2010 a permis en moyenne une augmentation des salaires permanents de 33 % » : DEMAGOGIE !

 

  • Aucune augmentation générale des salaires depuis 2009.

 

  • Maintien des seuls avancements annuels qui récompensent l’investissement individuel des salariés et qui n’ont pas à être ni amputés de l’inflation, ni considérés comme une mesure de compensation de celle-ci.

 

  • Ce chiffre de 33 % correspond au mieux à une moyenne mais qui n’a pas de sens individuellement.

 

« La définition du cadre pour 2022 permet de reprendre la négociation » : FAUX !

  • Le cadre ainsi posé n’est pas partagé par toutes les parties !

 

« Il revient maintenant aux partenaires sociaux de négocier sur la manière dont les moyens disponibles pour 2022 peuvent être utilisés » : FALLACIEUX !

 

  • L’intersyndicale refuse de négocier sur une base aussi médiocre qui ne répond qu’à 4,5 % de vos attentes. La responsabilité en incombe à la seule direction générale qui doit elle-même renégocier une meilleure enveloppe auprès de nos tutelles, qui soit digne des missions et enjeux de l’organisme.

 

« Un nouvel accord intéressement » : cet accord est sans lien avec la négociation sur les salaires et ses modalités réduites à la portion congrue

 

  • La direction ne vous dit pas qu’un accord d’intéressement, annoncé initialement pour 3 ans par l’Administrateur général, ne serait finalement limité qu’à 1 an, et ses effets éventuels ne se feront sentir qu’en 2023 !

 

« La crise géopolitique majeure que nous traversons ne sera pas sans répercussion économique (…) » : à chaque évènement planétaire, une tentative de justification pour nous contenter de peu

 

  • Après la récession économique des années 2010-2020 sur fond de crise financière de 2008, poursuivie par la pandémie de Covid-19 et maintenant la guerre russo-ukrainienne, toutes les ficelles de propagande au détriment des salariés du CEA.

 

  • La fonction Publique a déjà bénéficié d’une revalorisation en 2017, elle va en avoir une nouvelle en 2022 et rien pour les salariés du CEA qui appartiennent à la sphère publique ?